À l’origine un art ancestral japonais, le bondage encore appelé Shibari (ou Hojōjutsu) dans sa forme la plus ancienne, était un art de torture destiné à entraver les prisonniers par le ligotage et leur faire ressentir douleurs et inconfort selon le crime commis ou l’objectif recherché. Aujourd’hui, il est utilisé comme un art sexuel et une pratique érotique à tendance sadomasochiste avec des adeptes de plus en plus nombreux en dehors de sa terre d’origine, le Japon.
Si cet art ancestral japonais se distingue aujourd’hui par la disposition esthétique des cordes et des nœuds sur le corps de personne ligotée, sa pratique demeure tout de même soumise à de nombreuses précautions en raison de sa dangerosité et des risques encourus par la personne ligotée. Parmi ces précautions, le choix de la corde idéale pour les séances de bondage est l’une des préoccupations majeures de nombreux adeptes de cette pratique BDSM. Quelles cordes utiliser donc pour ses séances de bondage ?
Quel type de corde utiliser : synthétique ou naturelle ?
Avant toute chose, il convient de noter que tous les types de cordes ne sont pas adaptés à la pratique du bondage. De façon générale, on distingue deux types de cordes : les cordes fabriquées avec des fibres synthétiques et les cordes fabriquées avec des fibres naturelles. Les cordes synthétiques présentent l’avantage d’être plus résistantes et moins sujettes à l’usure. Elles ne sont cependant pas les mieux adaptées à la pratique du bondage. Les nœuds formés avec ces cordes tiennent en effet moins bien et elles peuvent d’ailleurs causer des brûlures sur la peau. Les cordes en matières naturelles se révèlent donc les plus adaptées pour la pratique de cette activité SM.
Quelle matière privilégier ?
Il existe différents types de matériaux utilisés pour la fabrication des cordes, chacune possédant ses caractéristiques, ses avantages et ses inconvénients.
Le nylon et le sisal
Bien que résistant, le nylon est une matière avec des effets abrasifs sur la peau, ce qui rend son utilisation quelque peu désagréable pour les séances de bondage. Les cordes en nylons sont donc peu recommandées en raison des brûlures et de l’inconfort que leur utilisation peut engendrer.
À l’instar du nylon, le sisal est également peu recommandé pour la pratique du bondage. Les cordes en sisal sont extrêmement agressives pour la peau, et sont pour la plupart traitées avec des substances qui les rendent irritantes et allergisantes. Leur utilisation pour le bondage est donc déconseillée.
La soie
Matière très douce au toucher, la soie est un excellent matériau de fabrication de corde de bondage. Les cordes en soie sont extrêmement agréables à manipuler et procurent un énorme plaisir à la personne attachée. Idéales pour les débutants, elles sont tout de même extrêmement difficiles à trouver et coûtent cher. De plus, leur faible résistance et leur élasticité en font des cordes avec une faible durée de vie et uniquement adaptées aux positions au sol.
Le coton
Très facile à trouver, les cordes en coton font partie des plus appréciées par les adeptes de bondage surtout les débutants. En effet, les cordes en coton sont de véritables combinaisons de résistance, texture douce et agréable, de souplesse au toucher et d’extensibilité, ce qui en fait des cordes à l’utilisation extrêmement agréables qui maximisent le confort. Aussi, en plus de disposer d’une excellente tenue lors de l’attache, les nœuds faits à partir de ces cordes sont nettement plus faciles à défaire. Toutefois, à l’instar de la soie, les cordes en coton ne sont pas adaptées aux suspensions, en raison de la faiblesse de leurs points de rupture.
Le chanvre
Le chanvre est la matière la plus utilisée aujourd’hui par les adeptes occidentaux de bondage. En plus d’être extrêmement facile à trouver et à un coût relativement très bas, le chanvre offre également une bonne souplesse et une excellente souplesse, ce qui en fait une corde adaptée aux techniques de suspension. Les cordes en chanvre possèdent néanmoins une forte odeur caractéristique de la matière, ce qui peut déplaire à certains.
Le lin et la jute
Malgré un contact rêche et irritant lors des premières utilisations, les cordes en lin et en jute sont parfaitement adaptées à tout type de bondage, même les suspensions. Aussi, ces cordes s’adoucissent avec le temps et au fur et à mesure qu’elles sont utilisées. Si les cordes utilisées traditionnellement au Japon pour le Shibari sont des cordes de riz (aranawa), ce sont celles en jute (asanawa) qui sont couramment utilisées pour la pratique du Kinbaku. De plus, les cordes en jute se déclinent sous plusieurs variétés de couleurs et d’aspects, dont notamment la très célèbre et magnifique corde en jute dorée (encore appelée chanvre du Bengale) qui donne un rendu magnifique sur les photos.
Longueur et diamètre
Il n’existe pas de règles particulières en ce qui concerne le choix de la longueur et du diamètre des cordes. Toutefois, il faut noter que des cordes de plus grand diamètre offrent une plus grande résistance, tandis que celles plus fines offrent une meilleure maniabilité, mais exposent la personne attachée à de gros risques de coupure de la peau. L’utilisation de corde ayant un diamètre inférieur à 4 mm est donc fortement déconseillée.
