Le plaisir cochon se décline aujourd’hui en une vaste nuance, grâce à la mise en pratique de divers fantasmes contemporains. Au nombre de ceux-ci, figure le bondage, celui inspiré du jeu du chasseur et de la proie. Ses adeptes tirent aussi leur inspiration du jeu de l’esclave et du maitre, du cow-boy et du fugitif ou encore de Wonder Woman ligotant un fantassin à l’aide de son lasso. Mêlant divers accessoires de prise de contrôle, le bondage peut parfois s’avérer dangereux. Raison pour laquelle outre le consentement des partenaires, certaines règles de sécurité sont à respecter.
Les préalables
À l’instar des autres activités du BDSM, le bondage se prépare à l’avance. Avant de commencer l’opération, les partenaires doivent tenir compte de certains préalables.
La communication
La communication est le maître-mot de toute relation charnelle. Communiquer permet aux partenaires d’instaurer et de partager une certaine confiance mutuelle. C’est grâce à la communication que vous vous enquérez des limites de l’autre et lui faites connaître les vôtres. Ainsi, vous parvenez à être plus à l’aise l’un avec l’autre.
L’expérience
Le bondage est un art dans lequel le nœud joue un rôle important. En sa qualité de « maitre », le dominant doit savoir comment le faire et le défaire. Se comporter comme un novice poussera votre partenaire à perdre confiance et diminuerait son degré d’excitation.
Le soumis ou la soumise doit s’assurer des compétences de son/sa partenaire de jeu. Il en va de votre sécurité. Par ailleurs, si vous tombiez sur un partenaire qui possède des compétences de secouristes, cela serait un véritable atout.
L’hydratation
Avant de jouer le rôle du soumis et de la soumise, il est important que vous vous hydratiez. Cela veut évidemment dire que vous devez boire suffisamment d’eau, sans pour autant en abuser. Toutefois, hors de question que vous soyez aviné en remplaçant l’eau par de l’alcool.
Durant l’acte, pas d’entracte
En décidant d’expérimenter le bondage, vous décidez de marcher sur le fil du rasoir. En conséquence, ne prenez aucun risque inconsidéré. L’acte commence dès le nouage des cordes et une grande responsabilité repose sur la personne libre.
Responsabilités du dominant
Vérifiez la température et la couleur de la peau de votre soumis(e) avant de commencer à attacher. Cela vous permettra de vous rendre compte d’un changement éventuel dans le feu de l’action. Renseignez-vous fréquemment sur l’état physique et mental de votre partenaire et soyez attentif à sa respiration. Sans casser le rythme, donnez-lui la main. S’il ou elle arrive à exercer une pression dessus, c’est un bon signe. Ne laissez jamais votre « esclave » seul(e) plus de deux minutes et restez à proximité pour entendre sa voix.
Ne lui passez pas la corde autour du cou. Évitez les aisselles, l’aine, les poignets, les genoux ainsi que le pli des coudes. Ces zones participent à la bonne circulation du sang. Vos amis sont les muscles larges comme la hanche, les cuisses, avant-bras ou la poitrine.
Devoir du bondé
Dans le jeu, faites attention au moindre picotement ou engourdissement. Signalez aussitôt toute brûlure dans le bras, la main ou les doigts. N’ayez pas peur de vouloir arrêter.
Pour l’arrêt du jeu
Le bondage repose sur la volonté des participants. L’intégrité du partenaire prime sur tout le reste. Ainsi tout motif est valable pour sortir du jeu. Et pour savoir quand arrêter, voici quelques précautions à prendre.
Un mot de passe
C’est le moyen de plus sûr d’arrêter. Bien avant l’ouverture du jeu, vous avez l’obligation de définir un code de sécurité à utiliser par l’attaché(e) pour clore la séance, en cas de malaise.
Il peut être verbal. La couleur du danger « ROUGE » peut bien convenir ; tout comme « SOS ». Il est préférable d’éviter l’ordinaire « STOP ». Vous devez aussi éviter les termes équivoques : « PITIE » ou « NON » peuvent avoir l’effet contraire et inciter le dominant à plus d’entrain.
Le mot de sécurité peut se transformer en geste de sécurité si vous utilisez un bâillon. Vous pouvez également choisir un code pour ralentir la cadence.
Une paire de ciseaux
Si votre « esclave » a besoin d’être libéré(e), procédez aussi rapidement et calmement que possible. Parlez-lui. Ayez toujours un ciseau à portée de main, de type Jesco par exemple. Ainsi, vous pourrez rapidement couper ses liens ; ensuite, assurez-vous que sa respiration est normale.